Life is as bitter as a lemon [ft. Cameron]

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

Elle était trempée de sueur, les battements précipités de son coeur résonnaient dans ses oreilles et dans tout son corps, son lit ressemblait à un réel champ de bataille. Mais elle n'avait aucun souvenir de son rêve... ou cauchemar, plus probablement. Aucun souvenir, et pourtant elle savait.
Ce n'était pas la première fois que pareille situation se produisait : réveillée en sursaut en plein milieu de la nuit, déboussolée et ayant du mal à retrouver son souffle, l'état typique dans lequel elle se retrouvait après avoir rêvé de lui.

« Un an de plus... » se murmura-t-elle, passant sa main sur son visage à la fois pour l'essuyer et pour reprendre ses esprits.

Oui.

Un an s'était déjà écoulé depuis sa dernière "crise", en tous points similaire, comme d'habitude. Malgré les répétitions annuelles et consécutives, elle ne s'y était pas habituée et ne le ferait probablement jamais, considérant la violence de ces "attaques". Et comme d'habitude, elle ne pouvait plus se rendormir après pareil évènement.
A la fois exténuée et trop nerveuse pour retourner embrasser Morphée (évidemment, même si par miracle elle pouvait se rendormir il serait aberrant de croire qu'elle pourrait passer une bonne nuit), elle se dirigea sous la douche et y resta un long moment, avant de s'habiller et de sortir prendre l'air. Inutile de rester chez soi à se tourner les pouces, d'autant que les promenades nocturnes -peu importe le moment de l'année- ont toujours eu un certain attrait aux yeux de la jeune femme.

Life is as bitter as a lemon [ft. Cameron] Lignes10

La ville était silencieuse, muette même. Cela venait fortement contraster avec la cohue du jour, mais Ava avait fini par s'y habituer sans pour autant arrêter de profiter de ce calme absolu.
Flânant dans les rues, mettant un pied devant l'autre sans réellement savoir où aller le nez caché derrière son écharpe, la jeune rousse semblait perdue dans ses pensées et se retrouva bien vite loin de chez elle. Mais c'est sans surprise qu'elle le découvrit, en revenant à la réalité. Voilà au moins un point auquel elle aura pu s'acclimater.

« Le parc est censé être fermé à cette heure-ci... J'y serais tranquille. » pensa-t-elle.

Ainsi, afin de mener son "plan" à bien, elle fit fi de toute divagation possible... ne serait-ce que pour un moment.

Arrivée devant les portes d'un petit parc, mais somme toute assez grand en soi, Ava prit un peu d'élan pour sauter sur le banc face aux grilles avant de sauter par-dessus ces dernières, ayant à peine besoin de s'appuyer dessus avec sa main. Une petite routine vespérale pour elle.
Aussi, une fois à l'intérieur, elle se mit à nouveau à déambuler là où la guideraient ses pas avant de se poser quelques minutes plus tard sur une butée dans la plaine centrale du parc.
L'herbe était fraîche et douce, et la légère brise neuve lui caressait la peau. Admirant les étoiles, y plongeant son regard et y abandonnant ses pensées, elle ferma lentement les yeux et décontracta chacun de ses muscles à vitesse équivalente.

Le silence du parc ne fut brisé une dernière fois que par un long soupir, semblable au dernier souffle d'une âme apaisée, avant qu'elle-même ne fasse plus qu'un avec le mutisme de la nature.

Et ce fut pourtant à cet instant que le bruit d'une branche qui craque se fit entendre, et ce fut au même moment que tout le corps d'Ava, parcouru par un long et effroyable frisson, se hérissa.

Elle était devenue une proie, et le chasseur se tapissait dans l'ombre.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

Il est tard, ou tôt selon le point de vue, puisqu'il fait nuit noire dehors et qu'il est temps pour moi d'endosser mon rôle de chasseur afin de traquer une proie pour le compte des Puissants. J'ai eu beaucoup de mal pour m'habituer à se double rôle, à la fois Vampire-rebelle pour la Résistance et Chasseur-fidèle pour les Puissants. Encore maintenant je continue de me garder des moments de calmes et de solitude pour pouvoir me vider la tête. Mais, l'un d'eux venant justement de prendre fin, je me dois de retrouver mon rôle de chasseur -pour les prochaines heures du moins-.

Assis sur le bord de mon lit, j'enfile mes Rangers et les lace avant de fermer les boucles supérieures. Saisissant ensuite la chemise que j'avais posé à mes côtés, je l'enfile et commence à la boutonner. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir continuer ce double-jeu, mais je me concentre sur la seule chose qui me rassure pour l'instant : cela prendra fin un jour. Étant désormais un Vampire, il arrivera bien un jour où je devrai fuir Bloodbury -ou en tout cas ma condition de chasseur pour les Puissants- avant que les soupçons ne s'accentuent concernant mon étonnante continuelle "jeunesse".
Relevant la tête, j'enfile ma veste en cuir noir et me dirige vers une imposante bibliothèque de mon salon. Caressant lentement le bois de celle-ci, entre le mur et son dos, je me décale par la suite pour laisser agir le mécanisme déclenché. La bibliothèque bouge alors pour pivoter, à quelques millimètres du sol -ne laissant donc aucune trace sur ce dernier-, et laisse entrevoir une porte coulissante que je m'empresse d'actionner. Me retrouvant dans mon "antre", mon repère de chasseur où je stocke tous mes "gadgets" et mes armes, mais aussi mes poches de sang désormais... Comme je refuse d'attaquer des humains, j'ai trouvé le moyen le plus simple de me nourrir grâce à mon mentor Alexander Brawn, chef de la Résistance. C'est lui qui a mis en place cette méthode en infiltrant plusieurs de ces hommes dans différents hôpitaux de cet État et d'autres. De manière régulière, Alec' reçoit donc des cargaisons de poches de sang en provenance de ces différents hôpitaux, et les vampires qui le souhaitent peuvent se nourrir sans faire de mal aux humains. J'ai alors immédiatement tenu à faire partit de ceux-ci et Alec' me fournit régulièrement pour que j'approvisionne le frigo que j'ai placé dans cette pièce secrète de mon appartement.
Me tournant vers mes étagères d'armes, je prends quelques uns de mes couteaux de lancer et une de mes ceintures adaptée. Je m'équipe de cette dernière et enfile chaque couteau dans les emplacements prévus au dos. Saisissant, cette fois-ci, un étui de cheville, je me baisse pour l'attacher au bas de mon mollet droit et positionne un autre couteau à l'intérieur de celui-ci. Je sors léger ce soir, ce n'est donc pas la peine de prendre plus.

Une fois dehors, j'inspire profondément avant d'expirer en silence. Jetant un rapide coup d’œil aux alentours, je me dirige vers une ruelle mal éclairée, un peu plus loin. Là, je peux me permettre de disparaître, puisque aucun regard curieux ne pourra me discerner. Je me mets donc en route pour le centre ville, utilisant mes capacités de vampire pour m'y rendre en une poignée de secondes au lieu d'un bon quart d'heure pour tout humain normalement constitué. Je suis peut être un tout jeune vampire, mais je me suis rapidement adapté à cette nouvelle "vie" ; tout du moins en ce qui concerne ces nouvelles capacités telles que : l'incroyable vitesse, l'ouïe sur-développée, l'agilité supérieure aux félins et cette force incommensurable. C'était un moindre mal face à tout ce qui m'avait été révélé et qui m'avait anéanti. Grâce à cela je pourrai lutter, faire face, me venger... Alors bien que j'ai toujours énormément de mal à l'avouer, je suis aujourd'hui extrêmement reconnaissant envers mon mentor et désormais chef. Ce vampire m'a détruit, et je n'en suis toujours pas remis, cependant il m'a donné les outils qui me permettront de me relever. De plus, il est le seul en qui je peux avoir confiance, mon seul soutient.

Je secoue la tête, comme pour chasser ses pensées de mon esprit encore légèrement embrumé par l'alcool que j'ai ingurgité plus tôt. Avant de me changer pour sortir, en fait. Un des inconvénients du vampire : il faut une sacrée dose pour que je sois un minimum bourré, et les effets s’estompent encore plus vite. Même pas moyen de me vider la tête plus d'une heure, et cela me désespère...

Après avoir marché pendant presque une heure dans le centre ville, je n'ai rien trouvé d'intéressant. Adossé à un mur, je ferme les yeux, les mains dans les poches, concentrant mon ouïe pour tenter de percevoir quelque chose. Le silence est parfait jusqu'à présent, mais je continue de concentrer mon ouïe.
Là !
J'ouvre les yeux, à l'affût. Je viens d'entendre quelqu'un dans le parc juste en face de moi. Je fonce donc en direction du grillage et bondit au dessus de celui-ci, avant d’atterrir en douceur -et silencieusement- de l'autre côté. J'avance prudemment, concentrant de nouveau mon ouïe pour tenter de repérer l'individu.
Après une poignée de secondes, je me retrouve finalement derrière des buissons, non loin de cette femme qui s'est assise dans l'herbe. C'est une humaine. Je le sens grâce aux palpitations régulières de sa carotide, aux battements quelque peu agités de son cœur, ainsi qu'à l'odeur fraîche et alléchante qui se dégage de son corps.
Mais que fait-elle donc ici, à une heure aussi tardive ? Ne se rend-elle pas compte de la position dans laquelle elle se met ? N'importe quel créature ou garde qui la croiserait pourrait aisément s'en prendre à elle. Pourtant, elle reste tranquillement assise dans l'herbe de ce parc, je l'entend même pousser un soupir d'aise alors qu'elle semble calmer les battements de son cœur.

Je baisse les yeux pour trouver un petit tas de brindilles que je fais volontairement craquer en posant mon pied dessus. J'ai senti son corps se crisper, elle a donc bien entendu. Pourtant, elle ne fait toujours aucun mouvement. Elle n'a même pas daignée tourner la tête pour essayer de repérer la source. Comment peut-on être à ce point suicidaire ?

Dégainant finalement un des couteaux placés dans mon dos, je me rapproche d'elle en une demi-seconde. Désormais accroupi derrière elle, j'enserre son épaule d'une main, alors que l'autre place le couteau sous sa gorge.

« Puisque tu ne bouges pas, dois-je en déduire que tu souhaites mourir cette nuit ? » -puis, je chuchote à son oreille- « Car, à moins de vivre dans une autre dimension, tu devrais savoir que tu ne dois pas sortir après le couvre-feu et avant que celui-ci ne soit levé. »

Je n'ai pas pour habitude d'être aussi agressif avec les humains que je rencontre la nuit, mais j'avoue que je ne suis pas vraiment de très bonne humeur. Et puis, je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle puisqu'elle s'aventure seule dans le centre-ville, en plein couvre-feu. Soit elle est complètement folle et inconsciente, soit elle considère être assez puissante pour se défendre seule ; ce qui est donc largement suffisant pour que je reste sur mes gardes.

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PS : Désolée pour le roman ^^'

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

Le craquement se fit entendre, et son corps tout entier se raidit. Mais au lieu de faire un brusque mouvement, les instincts d'Ava la poussèrent à faire appel à tous ses sens et à les pousser jusqu'à leurs limites humaines. En fuite depuis tellement longtemps qu'elle en aurait presque oublié à quand cela remontait, elle s'était toujours préparée à l'éventualité d'être retrouvée et attaquée. Mais pas par ce genre de personne.

Ayant à peine le temps de déployer une illusion, Ava se retrouva totalement restreinte, n'ayant pu entendre que le son de la lame à présent prêt à exposer son larynx à l'air, toujours aussi frais et apaisant -et créant un contraste ironique avec la situation. Puis son assaillant entama la conversation :

« Puisque tu ne bouges pas, dois-je en déduire que tu souhaites mourir cette nuit ? Car, à moins de vivre dans une autre dimension, tu devrais savoir que tu ne dois pas sortir après le couvre-feu et avant que celui-ci ne soit levé. »

« Et merde, le couvre-feu. » se dit-elle. Ayant autre chose à penser, son esprit et jugement obscurcis par de vieux évènements toujours aussi traumatisants, Ava venait de se mettre en danger elle-même alors qu'elle s'acharnait à faire profil bas. Il lui fallait arrêter de vivre dans le passé si elle désirait vivre- non, si elle désirait survivre.

« On est du genre à agir avant et poser les questions ensuite à ce que je vois. Si vous pouviez vous montrer obligeant et ranger cette lame, peut-être pourrions-nous tous deux oublier cette histoire et rentrer chez nous... Ava tourna légèrement la tête et pu jeter un coup d'oeil rapide au style vestimentaire de l'inconnu ... ou vaquer à nos propres occupations, si c'est cela ce que vous comptiez faire. Je suis vraiment navrée pour le couvre-feu, j'ai voulu profiter d'un instant de calme et me suis endormie sans voir le temps passer. »

De telles paroles ne garantissaient en rien la sûreté d'Ava, et pourraient même la mener à une fin précipitée. Mais une demi-vérité comme celle-ci était de loin préférable à un mensonge criant, surtout si la menace qui se trouvait dans son dos s'avérait être ce qu'elle soupçonnait être. Un déplacement aussi rapide et silencieux, couplé à une telle précision? Sans oublier la vision nocturne, de loin supérieure à celle d'un humain, puisqu'elle lui aura permis de déceler le corps d'Ava dans une obscurité aussi profonde?
Un léger doute planait encore. Était-ce un autre humain doté de capacités? ... ou était-ce bien pire...? L'esprit rationnel de la jeune femme espérait que la première option fut la bonne, mais sa curiosité et sa soif de connaissances, de découverte ne pouvait que prier pour la seconde.

A défaut de convaincre l'ennemi, Ava était à présent prête à libérer son pouvoir et se battre. Elle était prêtre à survivre. Elle était prête à tuer.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

Alors que je tiens ma lame contre sa gorge, elle s'adresse finalement à moi après un court instant :

« On est du genre à agir avant et poser les questions ensuite à ce que je vois. Si vous pouviez vous montrer obligeant et ranger cette lame, peut-être pourrions-nous tous deux oublier cette histoire et rentrer chez nous... -puis elle tourne légèrement la tête pour me détailler quelque peu avant de reprendre la parole- ... ou vaquer à nos propres occupations, si c'est cela ce que vous comptiez faire. Je suis vraiment navrée pour le couvre-feu, j'ai voulu profiter d'un instant de calme et me suis endormie sans voir le temps passer. »

S'endormir ? Mes instincts de vampire m'ont permis de discerner très clairement le bruit de son corps qui entrait en contact avec le sol après avoir franchit la barrière de ce parc. Alors, évidemment, elle ne peut pas connaître ces dites capacités qui font que je me rend parfaitement compte de son mensonge, mais ce que j'aimerais savoir, ce sont les raisons qui l'ont poussées à sortir seule, en plein couvre-feu.
Malgré cette excuse ridicule, elle ne semble pas stupide, loin de là, mais de là à se sentir assez forte pour se défendre des différentes créatures qui peuvent être rencontrées la nuit, cela relève tout bonnement de l'inconscience à mon goût. A part pour un chasseur, évidemment...
Chose à laquelle je n'avais d'ailleurs pas songé avant cet instant. Elle pourrait être un chasseur en quête d'une proie, et dans ce cas, elle serait armée.

« Premièrement : je dirais que je préfère plutôt avoir l'avantage, c'est plus confortable disons, alors oui, j'agis d'abord. Deuxièmement : je n'aime pas perdre cet avantage tant que je ne sais pas à qui j'ai à faire, surtout en pleine nuit, donc... »

Alors que je garde ma lame légèrement appuyée contre son cou, je l'incite à se relever très lentement, jusqu'à la tenir immobile en position debout.

« Ne bouge pas et ne tente rien de stupide. Je vais seulement vérifier que tu n'es pas armée. »

A l'aide de ma main encore libre, je débute la fouille. Je commence par sa taille, le bas de son dos. Je remonte le long de celui-ci, jusqu'à vérifier qu'elle n'ait pas de harnais d'épaule pour dissimuler une arme. Puis, je vérifie délicatement le centre de sa poitrine, tandis qu'un sourire amusé étire mes lèvres.

« Je ne suis pas un pervers et ce n'est pas pour t'embêter. Tu n'as qu'à me considérer comme légèrement parano si ça peut te rassurer. Disons que j'ai déjà eu pas mal de surprise, particulièrement de la part de la gente féminine... Alors je reste méfiant. Sans vouloir t'offenser. »

Après avoir vérifié ses cuisses, je retire finalement mon arme de son cou, pour finir de vérifier ses mollets et chevilles. Satisfait de ma fouille improvisée, je me redresse finalement pour conclure.

« Troisièmement : mes ''occupations'', comme tu dis, ne te regarde absolument pas, alors tu peux penser ce que tu veux, je m'en moque éperdument. Et, pour finir : si tu veux dire que tu t'es ''endormie'', soit, mais dans ce cas tu vas agir comme une personne saine d'esprit et accepter que je te raccompagne chez toi. Car tu ne devrais pas te balader seule à cette heure et tu le sais certainement aussi bien que moi. »

Je l'avoue, je suis bien trop curieux et intrigué par cette fille pour la laisser partir comme ça. Alors au risque de passer pour un taré, je préfère terminer par une petite menace bien placée, histoire qu'elle n'ait pas vraiment le choix que d'accepter ma proposition. En espérant que ça me laisse le temps d'en apprendre un peu plus sur elle.

« Ou tu préfères peut-être que je prévienne la garde de nuit pour qu'ils s'occupent eux-même de te raccompagner ? Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que ce ne serait pas dans ton intérêt... Car si j'ai mes raisons pour être dehors en pleine nuit, je ne pense pas que ta ''sieste'' en soit une assez bonne pour eux. »

Je reste debout face à elle alors que j'attends sa réponse. J'ai peut être rangé mon arme à son emplacement, mais malgré mes bras désormais croisés sur mon torse, je me tiens prêt à toute éventualité. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui m'invente un bobard, alors que je le surprend dehors au beau milieu du couvre-feu. D'ordinaire, entre les gamins inconscients qui tentent de faire peur à leur parents et les suicidaires au final trop peureux pour aller au bout, j'ai vite fait de ramener les uns et les autres chez eux après qu'ils aient avoués et se soient excusés. Donc, forcément, quand je me retrouve face à quelqu'un qui ment dans une situation pourtant dangereuse, je préfère opter pour la prudence et rester sur mes gardes avant d'en savoir plus.

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

« Je ne suis pas un pervers et ce n'est pas pour t'embêter. Tu n'as qu'à me considérer comme légèrement parano si ça peut te rassurer. »

« Me rassurer? pensa-t-elle. Me rassurer? Ce sont là précisément les paroles des pervers, peu importe qu'ils se mentent à eux ou aux autres. Pervers. »

Malgré un ressentiment non négligeable et indéniable de la part d'Ava, celle-ci ne pouvait cacher une certaine gêne face à l'homme qui la touchait à présent, gêne qui venait alimenter le feu déjà incandescent qu'était son agacement.

« Ou tu préfères peut-être que je prévienne la garde de nuit pour qu'ils s'occupent eux-même de te raccompagner ? Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que ce ne serait pas dans ton intérêt... Car si j'ai mes raisons pour être dehors en pleine nuit, je ne pense pas que ta ''sieste'' en soit une assez bonne pour eux. »

« Et il ose à présent me prendre de haut? Quel impertinent, je- »

Les pensées d'Ava se stoppèrent net. Que venait-il de dire qui aurait pu provoquer une telle réaction de sa part?

« Est-ce qu'il vient de dire qu'il préviendrait la garde? Au diable la menace, sa signification est bien plus importante. S'il ose proférer de telles menaces, compte tenu de ses aptitudes physiques, il y a très peu de chances que cela soient des paroles en l'air. De plus, il est lui-même en pleine violation du couvre-feu... S'il peut se permettre de faire appel à la garde, c'est qu'il n'a rien à craindre d'eux... Serait-ce en rapport avec ses "raisons"? Il a également fait mention de "surprises de la gente féminine" plus tôt, ce qui veut clairement dire que c'est loin d'être sa première nuit à l'extérieur. Il travaille donc clairement pour ou avec les gardes... si ce n'est pire.
Je ne peux m'en faire un ennemi, il faut à tout prix que je garde profil bas. »

Son flot ininterrompu de pensées s'exécuta à une vitesse qui vint la surprendre elle-même. La sensation de danger était donc clairement suffisante pour qu'elle ressente le besoin d'analyser la situation de fond en comble. Cependant, malgré son appréhension et un malaise omniprésent, Ava ne pouvait se résoudre à provoquer son ennemi, non pas par crainte, mais parce que celui-ci dégageait quelque chose d'autre, quelque chose de différent. De l'intérêt?

« Je vois. Mais peut-être devrais-je appeler la garde moi-même, et prétendre avoir été enlevée par vos soins. Après tout, vos "raisons" ne devraient pas justifier un tel comportement. »

Il était évident que c'était là un mensonge clair et criant, mais Ava voulait, ne serait-ce que l'espace d'un instant, titiller les nerfs de l'homme, toujours derrière elle. Elle se retourna enfin.
En voyant le physique de l'homme, Ava ne put s'empêcher de pousser un long soupir. Il était, en effet, très attirant, et devant son manque de réaction face à sa provocation précédente, elle dut se résoudre à calmer son jeu, si l'on peut dire.

« ... Soit. Je ne peux qu'accepter votre proposition, je suppose. » Le sang d'Ava bouillonnait toujours d'excitation face à l'inconnu, plus précisément face à ce qu'il était. « Mais avant toute chose, je me dois de vous poser une question, très importante à mes yeux. » Yeux qui, au passage, étaient complètement remplis d'étoiles. « Qu'êtes-vous? »

La jeune femme connaissait déjà la réponse, ou tout du moins elle pensait la connaître, mais avait besoin de l'entendre dire. Rencontrer un être d'une autre race, mais surtout pouvoir se forger sa propre opinion... elle était au comble de l'ivresse, au point presque d'en oublier le risque et le danger qui rôdaient, encore et toujours.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

Suite à ma dernière réplique, je l'observe attentivement. Attendant sa réaction avec impatience alors que je sens tout son corps se crisper. J'ai bien compris que je l'avais fortement agacé et qu'elle n'était certainement pas convaincue de mes bonnes intentions à son égard. Elle restait méfiante et c'était tout à fait compréhensible compte tenu de la situation.

« Je vois. Mais peut-être devrais-je appeler la garde moi-même, et prétendre avoir été enlevée par vos soins. Après tout, vos "raisons" ne devraient pas justifier un tel comportement. »

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire amusé a l'idée qu'elle puisse mettre à exécution sa "menace". Un enlèvement de ma part... Je ne serais pas sûr de pouvoir m’empêcher de rire face à mes collègues de nuit, tout comme eux je suppose. En fait, j'imagine assez clairement la scène pour savoir qu'elle serait largement déçue de leur réaction. Ceci dit, je compatis quelque peu face à sa tentative de défense désespérée. Elle n'avait qu'une seule option pour essayer de contrecarrer mes dires et c'était celle-ci, alors je ne peux lui en vouloir de l'avoir tenté.
Alors que j'ai encore du mal à camoufler mon sourire amusé, je la vois se retourner pour me détailler. Le long soupir qu'elle pousse me laisse perplexe. Serait-elle rassurée par ce qu'elle vient de constater ? Mon ego en prendrait un coup si je ne suffisait pas à l'intimider.

« ... Soit. Je ne peux qu'accepter votre proposition, je suppose. Mais avant toute chose, je me dois de vous poser une question, très importante à mes yeux. Qu'êtes-vous? »

Mes yeux s'écarquillent instantanément à sa question. Cette femme est folle à liée, ma parole. Elle questionne très clairement un parfait inconnu sur sa race ?! Mais quelle mouche l'a piqué ?
Non décidément, elle ne fait qu'éveiller ma curiosité. Je ne peux m'empêcher de la dévisager, désormais piqué au vif par son questionnement inattendu. Son visage est serein, presque doux, tandis que ses yeux pétillent d'excitation en attente de ma réponse. Alors elle serait fascinée par les autres races si je comprends bien.
Mais comment peut-elle être assez suicidaire pour oser poser la question alors que la simple évocation de celle-ci sous-entend qu'elle me pense appartenant à une autre race, et que cette malheureuse accusation serait suffisante pour que je la fasse emprisonner ?
Les bras toujours croisés, je prends donc finalement la parole accompagné d'un air quelque peu inquiet.

« Êtes-vous sérieuse ? Vous me demandez vraiment si je ne suis pas humain ? Si j'appartiens à une autre race ? » Je la fixe un instant avant de poursuivre. « Bon. Plutôt que de répondre à cette... question..., qui -j'espère que vous le savez- pourrait vous faire emprisonner, j'aimerais vous retourner la chose : que pensez-vous que je sois, si vous ne me trouvez pas humain ? Qu'est-ce qui vous fait dire cela ? Car j'ose espérer que vous n'êtes pas une de ces folles qui tente désespérément de rencontrer une créature en sortant la nuit ! »

Ma dernière phrase est d'ailleurs tout à fait sincère. J'espère vraiment qu'elle n'est pas une de ces cinglées de groupies bizarres qui veulent absolument rencontrer des créatures d'autres races. Celles-ci ont vraiment le don de m'énerver. Sérieusement, qu'est ce qu'il y a de si excitant à se mettre en danger pour tester les réactions de ces différentes créatures ? En tant qu'humain cela me désespérait, en tant que vampire cela me désespère toujours autant.
Les mains désormais sur les hanches, je me masse la nuque avec l'une, poussant un soupir en attendant sa réponse. De toute façon, qu'elle me pense vampire, démon ou animorphe, cela m'importe peu. Je discuterait longuement avec elle s'il le faut, jusqu'à la convaincre de mon humanité. Après tout, en dernier recours je pourrais toujours ignorer son existence. Ce n'est pas comme si son témoignage pouvait avoir une quelconque valeur aux yeux de mes collègues. Et puis, tout bien réfléchis, si les autres races l'intéressent tellement elle ne me dénoncera pas, je suppose. Sinon cela reviendra à me faire tuer et, donc, à perdre tout contact avec la seule créature qu'elle ait sous la main.

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

« Qu'est-ce qui vous fait dire cela ? Car j'ose espérer que vous n'êtes pas une de ces folles qui tente désespérément de rencontrer une créature en sortant la nuit ! »

A la seconde où ces mots furent proférés, le visage d'Ava rougit, au point peut-être que l'on put se demander si sa peau n'était pas brûlée.
Peinant à répondre, balbutiant des morceaux de mots et ses pensées se bousculant dans sa tête, il lui fallut un long moment (qui lui parut long, tout du moins) avant de pouvoir formuler une phrase à peu près correcte.

« Je... J-je... non sûrement pas je... » Elle arrêta de parler, prit une grande inspiration et se calma tant bien que mal. « Hum... Loin de moi l'idée de me mettre en danger pour la seule idée, folle et inconsidérée, d'entrapercevoir l'ombre de mon meurtrier potentiel. Je... » Elle soupira, une fois encore. « J'avais très honnêtement oublié le couvre-feu. A dire vrai, j'avais tout simplement tout oublié. Ce court instant de répit, où j'étais seule avec moi-même et l'environnement était inattendu mais bienfaiteur. »

La jeune femme, dont le visage était à présent revenu à une couleur un tant soit peu normale, n'avait aucune idée de la raison de ces confidences. Peut-être se sentait-elle suffisamment en sécurité pour éviter tout mensonge, non pas que l'homme en face d'elle lui inspirait une confiance totale et aveugle. Disons plutôt qu'elle avait suffisamment confiance en elle-même pour savoir qu'elle pourrait se sortir du pétrin, notamment par l'effet de surprise.

« Il est vrai que cela peut apparaître extrêmement stupide et suicidaire, aux yeux d'autres personnes, que je vous pose cette question incongrue. C'était un pari de ma part. » Un pari. Même si elle avait de grandes chances de remporter ce pari, Ava restait tout de même très confiante en elle-même à ce sujet. « Je sais que, devant moi, ne se trouve pas une personne comme les autres- tant par le comportement que par l'ADN. Le fait que vous ayez pu me voir malgré l'obscurité écrasante ainsi que votre vitesse, pour ainsi dire votre entièreté m'aura mis la puce à l'oreille.
Il n'est certes pas impossible pour une personne en lien avec la garde d'avoir quelques capacités surnaturelles, en particulier si ces capacités viennent renforcer le corps et les sens. Mais vous m'avez vous-même livré la réponse à cette énigme : "Préfères-tu que j'appelle la garde pour qu'elle te raccompagne", je crois bien me souvenir? Autrement dit, vous n'êtes pas de la garde vous-même, mais votre statut vous permet néanmoins de travailler à leurs côtés. Ou bien, seconde hypothèse -celle sur laquelle j'ai parié-, vous êtes "officiellement" de la garde (peut-être même au service de personnes qui lui sont supérieures, si l'on pousse le vice un peu plus loin), mais vous ne vous identifiez, ou ne pouvez vous résoudre à vous identifier à eux, ce qui expliquerait la mise à distance inconsciente : vous voulez vous "protéger".
Je dois vous avouer que, bien que tout ceci n'est que pure spéculation, quelques.... évènements et expériences Ava ne put cacher un certain mal-être à la mention d'expériences me font bénéficier de quelques connaissances. Ainsi, selon moi, vous êtes... »

Ava, durant les longues explications de son esprit compliqué et toujours en suractivité, ne put s'empêcher de se demander si l'homme devant elle avait été suivi ou non. Aussi, une fois arrivée au moment fatidique de la conclusion, elle ne fit que bouger distinctement ses lèvres, sans voix, afin que seul l'homme devant elle la comprenne.

« Un. Vam. Pire. » mimèrent ses lèvres.

Mais avant même qu'elle ait eu l'occasion d'observer la réaction de son interlocuteur, un bruit soudain la fit se retourner immédiatement.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

A peine ai-je prononcé ma dernière phrase que je la vois rougir, au point de devenir pivoine. Balbutiant des paroles incompréhensibles et se triturant visiblement l'esprit, elle met quelques temps avant de se reprendre pour trouver une réponse. Du coup, je ne sais pas comment interpréter cette réaction. Son cœur qui s'est légèrement emballé suite à mes dires et le fait qu'elle se soit mise à rougir pourraient tout deux indiquer qu'elle se sent stupide d'avoir été aussi facilement percée à jour. Pourtant, je sens ses mains légèrement crispées, signe qu'elle serait plutôt gênée d'être considérée de cette manière.

Alors que je la vois prendre une longue inspiration, je choisi d'opter pour la seconde option. Je ne sais pas pourquoi, mais elle ne me semble pas être une de ces folles écervelées.

« J'avais très honnêtement oublié le couvre-feu. A dire vrai, j'avais tout simplement tout oublié. Ce court instant de répit, où j'étais seule avec moi-même et l'environnement était inattendu mais bienfaiteur. »

Cette confession semble sincère et ma curiosité ne s'en retrouve alors que doublé. Elle avait donc la tête en l'air et cherchait à s'aérer l'esprit. Mais quels genres de pensées peuvent bien vous perturber au point de vous faire sortir sans réfléchir au danger potentiel ?

Son visage a retrouvé sa couleur de lait et je me contente de l’observer tandis qu'elle reprend la parole dans un long monologue.

« … me voir malgré l'obscurité écrasante ... votre vitesse … vous n'êtes pas de la garde vous-même, mais votre statut vous permet néanmoins de travailler à leurs côtés. … Ou bien, seconde hypothèse …, vous êtes "officiellement" de la garde ... ne pouvez vous résoudre à vous identifier à eux … vous voulez vous "protéger". »

Eh bien pour de l'analyse, ça c'est de l'analyse. Au moins j'avais raison sur une chose : ce n'est pas une folle-dingue écervelée. Peut-être folle-dingue... Ça, ça reste à démontrer, mais en tout cas elle n'est pas dépourvu de cervelle, c'est certain. Elle est même plutôt intelligente et observatrice.

« Je dois avouer que, bien que tout ceci n'est que pure spéculation, quelques événements et expériences me font bénéficier de quelques connaissances. Ainsi, selon moi, vous êtes... » elle s'arrête de parler un court instant, avant de mimer du bout des lèvres la suite de sa conclusion, comme si elle souhaitait éviter que des oreilles indiscrètes n'entendent. « Un. Vam. Pire. »

Je la fixe un court instant, plongeant mon regard dans le sien afin de déchiffrer ses pensées. Elle pari sur cette hypothèse, mais rien n'est vraiment déterminant. Je pourrais tout aussi bien être un animorphe ou un démon, selon les conclusions qu'elle a elle-même tiré. Un animal agile et rapide qui voit dans le noir, il en existe quelques uns ; et un démon peut, lui aussi, détenir ces capacités.

Cependant, je n'ai pas le temps de répliquer qu'un craquement la fait sursauter et se retourner vivement. Je lève alors la tête instantanément et concentre mon ouïe en direction de la source.
Je ne perçois plus rien. S'il s'agit d'une personne en train de nous épier, il s'est immobilisé afin de ne pas être repéré. Ou bien c'est peut-être tout simplement un écureuil qui serait rentré dans sa cachette.

Il ne m'en faut pas plus pour saisir l'occasion qui se présente à moi. Je me rapproche donc d'elle dans son dos et pose une main sur sa hanche alors que j'approche mes lèvres pour murmurer contre son oreille.

« Je ne sais pas ce que c'est, ou qui c'est, mais vous n'avez sûrement que quelques instants pour vous décider. Alors je vous le demande : voulez-vous oui ou non que je vous raccompagne chez vous, maintenant ? »

Je profite de sa peur pour la pousser à accepter. Toutefois, j'avoue que ses remarques ont, une fois de plus, attisées ma curiosité et l'idée de pouvoir converser avec elle dans un endroit plus calme et discret ne me déplairait pas, bien au contraire.

Je veux en apprendre plus sur elle et comprendre ce qu'elle pense. C'est la première fois que je rencontre une personne, apparemment saine d'esprit, qui s'intéresse aux autres races uniquement dans le but de les découvrir et se faire sa propre opinion. D'ordinaire, les gens sont manipulés par les Puissants et se plient à leur idéologies extrémistes. Alors, décidément, cette jeune femme me semble tout à fait intrigante. Alors, certes, je ne pense pas lui révéler ma véritable nature, mais j'ai fortement envie de débattre du sujet avec elle.

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

A peine retournée, voilà l'inconnu une fois encore derrière Ava mais cette fois-ci bien plus entreprenant qu'auparavant. Refrénant son envie presque insoutenable de le frapper (que cela soit dû à la surprise ou à la très probable dépréciation du geste déplacé du bonhomme) afin de se concentrer davantage sur le danger potentiel, Ava écouta l'homme qui prit la parole immédiatement après :

« Je ne sais pas ce que c'est, ou qui c'est, mais vous n'avez sûrement que quelques instants pour vous décider. Alors je vous le demande : voulez-vous oui ou non que je vous raccompagne chez vous, maintenant ? »

Hehehe, il l'avait vouvoyée. Mais l'heure n'était ni à la réflexion ni à la plaisanterie, le choix devait être immédiat. Fallait-il suivre un inconnu à la fois probablement très dangereux mais aussi doué de raison et intéressé, ou bien rester et faire face à un possible danger qui pouvait se révéler n'être qu'un simple animal?
De ces deux options découlaient des pour et des contre égaux, mais si Ava devait rester alors elle devrait certainement révéler ses pouvoirs à un moment ou à un autre, et cela reviendrait à perdre son avantage face au vampire.

« Partons. Maintenant. »

Lui prenant la main -toujours sur sa hanche- assez violemment (loin de moi l'idée d'insinuer qu'elle l'avait fait exprès pour se "venger" du geste déplacé précédent, mais c'était très clairement le cas), notre rousse énervée emboîta le pas de manière frénétique et, ressortant de la même manière qu'elle était entrée (bien que cette fois elle n'avait d'autre choix que de se servir de ses bras, l'intérieur du parc n'ayant pas de banc près des grilles pouvant servir de tremplin), fit signe de la tête au vampire pour qu'il la suive. Elle l'entendait plus comme une question (un "tu viens?") plutôt qu'un ordre, mais pour un oeil autre que le sien cela aurait pu ne pas sembler aussi évident.

Ava était donc de nouveau dans les rues de la ville, cette fois-ci bieeen après le couvre-feu mais aussi en très charmante compagnie.

« Peut-être que ce n'était qu'un animal après tout. Elle soupira. Je dois avouer être très légèrement tendue... »

Après quelques pas, la flamboyante jeune fille -noyée dans un silence inconfortable- prit les devants :

« Au fait, je m'appelle Azusael, mais c'est plutôt long donc Az ou Azu suffisent. Elle lui tendit la main. Et vous? »

Malgré son approche amicale, Ava ne savait toujours strictement rien de son interlocuteur et préféra ainsi lui donner son second prénom (plus un pseudonyme qu'un vrai prénom, réellement). Peu importait si l'autre personne décidait de ne pas lui faire assez confiance pour au moins mentir sur son nom, notre rouquine avait assez d'énergie pour continuer de demander aussi longtemps qu'il le faudrait.

NB : Un petit post transitoire x) à toi de voir si tu veux mettre un peu de jalapeños dans l'histoire et nous faire avoir été suivis pour être attaqués ou autre, ou tout simplement continuer la discussion ici ou ailleurs.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

A peine ai-je prononcé mes derniers mots qu'elle tire violemment ma main encore posée sur sa hanche et part en courant en direction des grilles du parc. Ayant simplement prononcé ces deux mots : « Partons. Maintenant. ».

Sans réfléchir, je la suis donc dans sa course et franchi la grille en même temps qu'elle, en prenant évidemment le soin nécessaire pour ne pas paraître trop agile dans cette démarche. J'aurais en effet pu me contenter de sauter par-dessus -mes capacités de vampire me le permettant largement-, au lieu de faire semblant d'être gêné par cette petite barrière de fer.

Une fois de l'autre côté, nous poursuivons notre course jusqu'à une ruelle proche avant que la charmante rousse se stoppe en soupirant pour prononcer quelques mots.

« Peut-être que ce n'était qu'un animal après tout. Je dois avouer être très légèrement tendue... »

Je ne peux m'empêcher de sourire à sa réplique, mais je ne prononce cependant pas un mot, préférant concentrer mon ouïe de vampire pour vérifier que nous ne sommes pas suivis.
Je perçois alors le bruit étouffé d'un corps qui entre en contact avec le sol. Ce n'était donc pas un animal mais bel et bien quelqu'un. Et cet inconnu semble avoir franchit la grille du parc.

Alors que je tente de rester concentré pour discerner un quelconque mouvement, mon interlocutrice me perturbe en reprenant la parole.

« Au fait, je m'appelle Azusael, mais c'est plutôt long donc Az ou Azu suffisent. »

Et tandis que je la regarde, distrait par un nouveau bruit, elle me tend la main pour me demander :

« Et vous? »

Profitant de ce geste, je saisi alors sa main pour l'attirer vers moi et l'obliger à se plaquer contre le mur à mes côtés. Je me poste face à elle et plante mon regard droit dans le sien, amenant un doigt contre mes lèvres afin de lui intimer de se taire.
Retirant ma main jusqu'alors posé sur son épaule, je m'écarte pour me diriger lentement vers l'angle de la ruelle où nous nous trouvons.

Je perçois nettement le bruit des pas qui se veulent silencieux mais se rapprochent rapidement de notre position. L'individu n'est plus qu'à quelques mètres et je me prépare donc à l'affrontement. Les pas ralentissent alors qu'il doit être tout proche de l'angle de la ruelle où je me tiens près à l'intercepter. Les éclairages de rues ne sont malheureusement pas en ma faveur et son ombre ne le devance donc pas, m'empêchant ainsi de déterminer avec certitude sa position.

Soudain, il surgit devant moi, un bras en avant armé d'un couteau dégoulinant de je ne sais quelle substance. Ou alors... C'est un chasseur qui a trempé sa lame dans du tranquillisant. Il a probablement dû me suivre après m'avoir vu franchir les grilles du parc d'un seul bond, lorsque j'étais trop concentré sur la présence que j'avais repéré pour me préoccuper des alentours.
Je me gifle intérieurement pour cette erreur grotesque. Comment ai-je pu me montrer aussi stupide ? Je ne le connais pas personnellement, tous les chasseurs ne se connaissent pas, évidemment ; mais, désormais, je vais devoir l'éliminer pour ne pas risquer qu'il me dénonce. Comment vais-je pouvoir faire cela avec cette jeune femme qui observe la scène ?...

Trop plongé dans mes pensées, j'esquive de justesse sa lame. Je ne dois pas me montrer trop agile, au risque de me trahir devant la rousse à mes côtés. Pourtant je dois éliminer ce chasseur malheureusement devenu gênant.
Cette fois-ci, je n'ai pas le temps d'esquiver et le chasseur se jette sur moi. Me plaquant au sol avec la lame de son couteau à quelques millimètres de mon visage. Je retiens alors ses mains alors que je cherche déjà une solution pour me sortir de cette position délicate, ne pouvant l'envoyer valser à plusieurs mètres sans dévoiler mes capacités.

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PS : Et voilà ! Après une longue, que dis-je, une trèèèèèès longue absence... je réponds enfin ! Very Happy

*part se cacher*

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

« Au fait, je m'appelle Azusael, mais c'est plutôt long donc Az ou Azu suffisent. Elle lui tendit la main. Et vous? »

La jeune femme fut prise de court lorsque l'homme en face d'elle ne lui serra pas la main mais, au contraire, lui attrapa le poignet pour la tirer vers lui et la plaquer contre un mur. Croyant encore une fois à une manœuvre pathétique visant à mettre en avant le charme du soupçonné-vampire, Ava s'apprêta à lancer une remarque acerbe mais fut bien vite stoppée dans son élan.

« Qu'est-ce que- »

A peine Ava eut-elle le temps de se poser des questions sur l'attitude de l'inconnu qu'une ombre fondit sur ce dernier. Les actions s’enchaînèrent et se suivirent presque trop rapidement pour Ava. Presque.
L'ombre armée d'une lame réussit à mettre le vampire à terre sans que celui-ci ne daigne le repousser (ou ne puisse le faire...?) « Était-il vraiment un vampire? » commença à se demander Ava, avant de se reprendre en mains et de réfléchir à la situation.

« Pourquoi le vampire le repousse pas? Il devrait pourtant en avoir la force! Bon, pas de panique pas de panique, reste calme Ava. Plusieurs hypothèses possibles. Ou bien le vampire continue de se protéger vis-à-vis de toi et tente de te prouver que c'est pas un vampire, comme tout à l'heure. Si c'est ça, il sait qu'il n'est pas en danger puisqu'il est plus fort que son adversaire, donc il a tout le temps de se protéger et de réfléchir. Hmm. Ou alors c'est vraiment pas un vampire. Ou alors son adversaire est tout aussi fort que lui? BORDEL. »

Elle en vint à remettre son jugement en question, chose excessivement rare pour cette jeune femme qui ne doute pratiquement jamais de son intellect. Mais elle ne pouvait se le permettre ; le temps lui manquait, tout comme il manquait au potentiel vampire. Il lui fallait l'aider, ne serait-ce que pour retirer cette punaise qui ne cessait de lui poser problème.

Ava avait la manie de manipuler tout objet lui tombant sous la main pendant qu'elle réfléchissait. C'est alors qu'elle prit conscience de son écharpe, qu'elle finit par retirer pour en enrouler les extrémités autour de ses mains, tendant la fibre et la rendant aussi utile qu'une corde. Notre rouquine se rua à son tour vers le flan droit de l'ombre menaçante, sautant et accrochant l'écharpe au bras tenant la lame (qui était tenu par la main du vampire au niveau de l'avant-bras) pour finir par se retrouver du côté gauche de l'assaillant après avoir fait une roue en s'étant appuyée sur son dos, et ainsi tirer sur l'écharpe de toutes ses forces. Puisque l'adversaire du vampire était trop occupé à tenter de le tuer, Ava eut la chance de profiter d'un très léger effet de surprise - l'action n'ayant duré que deux à trois secondes, c'était amplement suffisant.
Le bras tenant la lame fut happé vers Ava, lâchant par la même occasion la lame qui fit une rencontre brusque et soudaine avec le sol quelques mètres plus loin. L'inconnu avait beau être désarmé, ils n'en avaient pas fini pour autant. Ava se tourna rapidement vers le vampire allongé au sol.

« Il est grand temps d'arrêter les conneries! Que j'ai raison ou non, que tu veuilles me mentir ou non, je finirais par le savoir, alors autant que tu sois encore en vie à ce moment! »

Elle ne se rendit compte que trop tard d'avoir dit le mot "conneries". Et surtout... elle l'avait tutoyé.

Main des Puissants Messages : 67 Date d'inscription : 11/03/2014

Alors que je me retrouve au sol, luttant avec mon agresseur, je jette un coup d’œil à la dénommée Azusael restée contre le mur. Je la vois en pleine réflexion, visiblement à la fois paniquée et en colère. Elle semble en proie à un réel dilemme et je suppose qu'il s'agit plus ou moins de décider si elle devrait fuir ou bien rester. Depuis le début, j'ai bien pu remarquer qu'elle semble avoir un fort caractère. Je ne m'étonnerais donc pas qu'elle décide de rester à observer la scène, même si je préférerais qu'elle court pour rentrer chez elle.

Je reporte finalement mon attention sur l'homme qui me surplombe. Si je n'étais pas un vampire, je serais bien incapable de discerner son visage dans la pénombre qui nous entoure. Grâce à mes capacités, je distingue toutefois aisément ses traits tendus par la rage, ses yeux noirs de fureur, son nez légèrement tordu -certainement souvenir d'un mauvais coup-, ainsi que les quelques gouttes de sueur qui commencent à perler sur son front.
Cependant, et alors que je forçais légèrement pour repousser la lame de mon agresseur, je n'ai pas le temps de réagir que je vois la jeune femme, munie de son écharpe, emprisonner la main de l’attaquant, puis faire une cabriole au-dessus de celui-ci afin d'envoyer valser l'arme à quelques mètres.

Mon adversaire, ainsi désarmé -et certainement aussi surpris que moi-même-, reste un instant pantois. Moment où j'entends alors les paroles qui me sont sans aucun doute adressées :

« Il est grand temps d'arrêter les conneries! Que j'ai raison ou non, que tu veuilles me mentir ou non, je finirais par le savoir, alors autant que tu sois encore en vie à ce moment! »

Comprenant que la jeune femme -têtue- fait allusion au fait qu'elle me pense de nature vampirique, je prend alors la peine de repousser mon adversaire, certes sans ménagements mais avec toutefois assez de retenue pour ne pas confirmer les soupçons de notre spectatrice. Je l'envoie donc s'étaler au sol devant moi, avant de me jeter sur lui pour le plaquer à terre et lui asséner un violent crochet en plein visage. Profitant de son étourdissement, je glisse une main dans mon dos et saisi une de mes lames. Alors qu'il retrouve de l'ardeur, je lui assène un nouveau coup avec mon poing encore libre et me redresse légèrement pour le retourner sans ménagements sur le ventre. Le maintenant désormais par une main sous son menton, je redresse sa tête et me place de manière à le chevaucher, afin de le maintenir au sol, tandis que je place ma lame sous sa gorge.

Redressant la tête, je me tourne alors vers la jolie rousse qui vient de m'apporter une aide inattendue. Jolie, en effet elle l'est. Malgré le fait que je l'ai tout d'abord approché dans le but de la faire rentrer chez elle au plus vite, j'ai tout de même pu constater qu'elle était plutôt mignonne. Ses ravissants yeux aux éclats lumineux, pétillants de malices, ainsi que ses cheveux roux soyeux -désormais désordonnés suite à ses cabrioles- qui descendent en cascade sur ses épaules, retiennent à eux seuls l'attention dès le premier regard. Pourtant, ce n'est que maintenant que je prends le temps de l'observer, imitant au passage un léger essoufflement suite aux « efforts » que je viens de fournir.
Je ne peux m'empêcher de me dire que je serais terriblement déçu de devoir mettre fin à ses jours si elle devenait une menace. Car je le ferais, évidemment,... si cela s'avérait nécessaire.
Je ne voulais pas en arriver là, mais cet homme -sans aucun doute chasseur pour les Puissants- a vu mon visage et je ne peux donc en aucun cas pas lui laisser la vie sauve. Ce serait beaucoup trop risqué dans ma situation.
Finalement, je fixe alors mon regard dans celui de la jeune femme qui m'observe avant de prononcer un seul et unique mot :

« Désolé... »

Et je tranche la gorge de mon agresseur sans plus attendre, laissant un flot continu de sang recouvrir le sol alors que je dépose sa tête sur celui-ci. J'ai les mains recouvertes de son sang et j'espère juste une chose : qu'elle ne fuit pas...

Messages : 36 Date d'inscription : 06/03/2014

Spoiler:

"Désolé"? Il venait de tuer un homme sous les yeux d'Ava et il était désolé? Non non, je me permets de reprendre. Il venait de tuer un assassin sous les yeux d'Ava et il tenait quand même à s'excuser? Quelle attention. Ava respira un grand coup ; la vue du sang n'allait en aucun cas lui faire peur, elle avait passé l'âge des enfantillages et avait malheureusement déjà vu pire.

« Ce n'est pas la peine de t'excuser. Je pense qu'étant donné le contexte, il n'y avait pas d'autre solution possible. »

Elle mourait d'envie de lui demander qui était cet homme et pourquoi il les avait attaqués- non, pourquoi il l'avait attaqué lui, même si elle pensait connaître la réponse à cette question.
En dépit de ce qu'il venait de se passer et de ce que l'homme en face d'elle avait tenté de lui faire croire, Ava reprit foi en son analyse et décida, une fois pour toutes, que celui en face d'elle était bel et bien un vampire, malgré la comédie qu'il avait joué avec le cadavre à terre. Elle le sentait au fond d'elle, même si elle n'avait aucune preuve décisive. Pour une fois, elle laissa ses convictions écraser son besoin insatiable de rationnel et de concret.

Rapprochant son écharpe de son visage pour la remettre autour de son cou, Ava arrêta net son mouvement et laissa s'échapper un petit cri de dégoût allant de pair avec l'expression qu'elle devait faire.

« Ugh, qu'est-ce que c'est que cette odeur?! A tous les coups cette écharpe est bonne pour la poubelle... » Son visage prit une expression un peu plus triste et bien moins drôle, un peu comme celle d'une enfant. « C'était ma préférée... je sais même pas si je pourrais en trouver une aussi peu chère... »

Hésitant un moment, elle finit tout de même par jeter son écharpe au fin fond de la ruelle, avant de se tourner à nouveau vers le vampire.

« DONC. » Le ton qu'elle employa changea radicalement, son visage apparaissant comme sérieux et fâché un court instant avant de retrouver un sourire léger et des traits plus joyeux. « Est-ce que tu vas me raccompagner chez moi finalement? Ou est-ce que je dois m'attendre à devoir sacrifier une autre écharpe? »

Non seulement elle se mit à le tutoyer volontairement, mais elle se permettait déjà des petites remarques sarcastiques à son égard... Insouciante jeune femme qu'elle était.

« Et puis... peut-être que cette fois, j'aurais le temps de connaître ton nom entre deux attaques. A condition que tu ne meurs pas avant, bien entendu. Ce serait dommage. »

Nos deux protagonistes sortaient à peine d'un pseudo-rude combat qu'elle s'acharnait déjà sur lui... Ah. Son plan me semble clair à présent... Ces remarques ne témoignaient pas d'une quelconque confiance aveugle, de n'importe quelle amitié ou encore de la sempiternelle taquinerie d'Ava. Au contraire ; maintenant qu'elle s'était convaincue que celui en face d'elle était un vampire, elle était un minimum sur ses gardes et tout ce sarcasme n'avait qu'un seul but : forcer le verrou de la psyché du vampire.
Idéalement, cela fonctionnerait sans accroc. Mais ce monde est loin d'être idéal, et selon moi ce vampire est loin d'être un idiot.

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